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Une enseignante du Québec s'attire des problèmes en raison de ses vidéos TikTok
Capture d'écran TikTok  

Une enseignante du Québec s'attire des problèmes en raison de ses vidéos TikTok

Mélanie est passée à un cheveu de perdre le droit d'enseigner dans sa région

J. Martel

Une enseignante de 6e année est passée à un cheveu de perdre le droit d'enseigner dans sa région, car elle publiait des vidéos sur TikTok.

C'est en avril dernier que Mélanie, une jeune enseignante de sixième année, a commencé à produire des vidéos sur TikTok sous le pseudonyme de Smarties, alors qu'elle effectuait son tout premier contrat d'enseignement.

La jeune femme assure qu'elle ne produisait pas ses vidéos lors de ses heures de travail, mais c'est à la suite d'une vidéo virale qu'elle a appris que son centre de services scolaire (CSS) ne tolère pas la publication de vidéos sur TikTok.

Lors d'une entrevue avec le Journal de Montréal, Mélanie a expliqué que les dirigeants de son CSS l'ont informée qu'ils ne recommanderaient pas son nom pour un autre contrat ou même pour de la suppléance, car ceux-ci jugeaient que l'enseignante avait manqué «d’éthique et de professionnalisme».

La jeune femme a reconnu qu'elle aurait dû s'informer auprès de son CSS au sujet de la politique d'utilisation des réseaux sociaux, or elle venait tout juste d'atterrir dans un tout nouvel univers: «Je suis une petite prof toute seule qui vient de débarquer du bac. Il y a des instances qui sont là depuis des années, mais je ne sais pas comment ça fonctionne, je ne connais pas toutes les règles.»

Même si le CSS a finalement tranché après deux mois que Mélanie pourrait reprendre l'enseignement, la jeune femme ne cache pas qu'elle a subi des conséquences physiques et psychologiques à la suite de cet incident: «C’était vraiment, vraiment très difficile. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Ça a vraiment eu un impact. »

Voici une vidéo de Mélanie alias Smarties:

Sophie Laberge, directrice des affaires juridiques, des communications et du secrétariat général de la Fédération des centres de services scolaires du Québec, a rappelé pour sa part que chaque CSS a ses propres règles.

Selon Mme Laberge, le cas de Mélanie n'est pas le premier du genre et il démontre que la directive concernant les réseaux sociaux devrait devenir uniforme dans l'ensemble des CSS: «Certains profs ont le droit de faire des vidéos, certains non. Certains ont des sanctions plus graves que d’autres, donc là, ce n’est pas égal pour tout le monde. C’est sûr qu’avec l’arrivée de plus en plus de médias sociaux, effectivement, ça pourrait être intéressant.»

Bref, si vous travaillez dans l'enseignement, informez-vous deux fois plutôt qu'une avant de vous afficher sur les réseaux sociaux!