Québec Stars
Sunwing se fait accuser d'avoir abandonné une famille avant le passage de l’ouragan Beryl.
Adobe Stock  

Sunwing se fait accuser d'avoir abandonné une famille avant le passage de l’ouragan Beryl.

Jo'Anne Albert et sa fille Pascale Levesque ont vu un voyage de rêve se transformer en cauchemar.

J. Martel

Deux Canadiennes accusent la compagnie Sunwing d'avoir été négligente à leur égard, et ce, alors que l'ouragan Beryl s'apprêtait à frapper la Jamaïque.

Jo'Anne Albert et sa fille Pascale Levesque ont quitté la semaine dernière Edmunston, au Nouveau-Brunswick, afin d'aller vivre un «voyage pour se relaxer» en Jamaïque.

Peu après l'arrivée des voyageuses en Jamaïque, celles-ci ont été informées du passage à venir de l'ouragan Beryl et c'est pourquoi elles ont immédiatement communiqué avec leur agence de voyages afin de revenir en sécurité au Canada.

Les voyageuses ont multiplié les appels jusqu'à ce qu'on leur conseille de communiquer directement avec leur compagnie aérienne, Sunwing, à l'aéroport.

La mère et la fille ont donc décidé de se rendre dès le lendemain matin à l'aéroport, mais elles ont alors été informées qu'elles devraient attendre au moins cinq heures avant de pouvoir obtenir de l'aide.

C'est pendant ce temps d'attente que le conjoint de Pascale Levesque est parvenu à leur réserver deux places dans un vol à destination de Montréal.

Le duo de voyageuses croyait alors pouvoir revenir au bercail, or une heure avant le départ, voilà que le personnel de la compagnie allait les informer qu'elles ne pourraient pas monter dans l'avion en raison d'une surréservation.

Les deux voyageuses ont ensuite appris qu'elles devraient revenir à l'aéroport quelques jours plus tard, puis une employée de Sunwing les a fortement invitées à passer par une porte dérobée qui menait dans un garage au sous-sol de l'aéroport.

Comme la porte dérobée a été aussitôt verrouillée, Mme Levesque et sa mère ont donc dû refaire tout le trajet afin de pouvoir retourner à l'intérieur de l'aéroport.

Alors que la famille des deux voyageuses faisaient des pieds et des mains afin de trouver des vols, les passagers d'Air Transat se faisaient déjà rapatrier.

Dans une lettre adressée à Sunwing, Mme Levesque a expliqué que c'est finalement une employée de la compagnie Air Transat qui est parvenue à leur obtenir des places sur le vol qui décolle à 23 h : «Nous avons finalement embarqué dans l’avion avec un mélange de soulagement et de fatigue extrême, sachant que nous étions enfin en sécurité après une série de rebondissements dramatiques et épuisants.»

Les deux voyageuses réclament maintenant à Sunwing un remboursement total des frais de voyage, soit quatre billets d'avion achetés la même journée et un dédommagement de 10 000 $ minimum par personne pour le traitement subi.

Mme Levesque a expliqué dans sa lettre: «Nous avons dû faire face à une série d’inconvénients tels que le stress, une anxiété majeure, des flashbacks, de l’insomnie, des cauchemars, ainsi qu’une négligence envers les passagers, un malaise à l’idée de sortir à l’extérieur et un traumatisme, entre autres.»

Enfin, selon les deux voyageuses, Sunwing a fait preuve d'une négligence sans pareil: «On a réalisé qu’on était toutes seules pour sortir de là. C’est zéro Sunwing qui nous a sorties de là. Ils n'ont aucunement été là pour nous autres.»

Source: Radio-Canada