Imane Khelif a été très affecté par la polémique autour d'elle pendant les JO de Paris

La boxeuse Imane Khelif a annoncé cette semaine qu'elle a porté plainte pour cyberintimidation à la suite de sa victoire aux Jeux olympiques de Paris.

Le parcours d'Imane Khelif lors des Jeux olympiques de Paris n'a pas été de tout repos.

Bien que l'athlète ait remporté tous ses combats, Imane Khelif a malheureusement dû composer avec une controverse en raison d'une histoire de 2023 qui a refait surface.

En effet, Imane Khelif avait fait l'objet d'une interdiction de participer à une compétition de l'Association internationale de boxe en 2023 après que des tests présumés aient indiqué qu'elle avait «des niveaux élevés de testostérone».

Cette décision de l'Association internationale de boxe n'a eu aucune influence sur la participation de la boxeuse aux Jeux olympiques de Paris et un porte-parole du Comité international olympique a même réagi à la controverse en déclarant que les résultats obtenus par l'association de boxe étaient «tellement erronés qu'il était impossible de les traiter».

Imane Khelif a d'ailleurs été assignée au sexe féminin dès sa naissance et le père de la boxeuse est même allé jusqu'à montrer son acte de naissance à la télévision française pour prouver qu'elle était née de femme.

La boxeuse a donc décidé de porter plainte auprès du parquet de Paris en évoquant des actes de cyberharcèlement.

Dans le dossier déposé par la boxeuse, on y cite des publications de personnalités telles que JK Rowling et Elon Musk comme preuve de cyberintimidation présumée.

Lors d'une entrevue avec la chaîne d'information algérienne El Bilad, la boxeuse a confié que les réactions négatives de diverses personnalités publiques l'ont grandement blessée: « Mais immédiatement après, il y a eu un grand tollé de la part des grands politiciens du monde entier, des athlètes du monde entier, et même des artistes et des stars, Elon Musk, Trump... cette chose... ça m'a affecté. »

La boxeuse de 25 ans a ajouté: « Je ne vous mens pas, cela m'a affecté. Ça m'a beaucoup affecté, ça m'a fait très mal. Je ne peux pas vous décrire l'intensité de la peur que j'ai ressentie. Le scénario était très effrayant. [...] Honnêtement, je n'aime pas me mêler de politique dans le sport, mais ils se sont lancés dans la politique dans le sport. Le sport et la politique sont deux choses différentes. Ces politiciens qui m'oppriment n'ont pas le droit de dire que je suis transgenre. »

L'avocat de la boxeuse, Nabil Boudi, a déclaré pour sa part lors d'une entrevue avec Variety que le parquet a « toute la latitude pour pouvoir enquêter contre toutes les personnes », y compris les personnalités publiques et celles qui ont publié sous des pseudonymes.

Signalons qu'outre Rowling et Musk, l'ancien président américain Donald Trump a également été cité dans le dossier déposé par la boxeuse.