Éric Duhaime se vide le coeur contre la SAQ dans une publication sans retenue
Voyez ce qu'il avait à dire contre le SAQ
Le combat d'Éric Duhaime contre la SAQ n'est pas terminé! En effet, voilà que le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) a dénoncé à nouveau les effets pervers qui seraient liés au monopole de la société d'État.
Depuis 2014, on peut dire que la relation entre Éric Duhaime et la SAQ n'est pas à son meilleur.
On se souviendra que cette année-là, Éric Duhaime avait publié un livre intitulé La SAQ pousse le bouchon chez VLB éditeur afin de dénoncer l'influence du monopole de la SAQ.
Huit ans plus tard, en 2022, Éric Duhaime, qui venait d'arriver à la tête du PCQ, annonçait alors que s'il était élu premier ministre, il mettrait fin au monopole de la SAQ.
Tout porte à croire qu'Éric Duhaime demeure fidèle à son discours en ce qui concerne la SAQ, car voilà que le chef du PCQ a effectué vendredi une nouvelle sortie à ce sujet sur les réseaux sociaux.
Dans un court texte enflammé, Éric Duhaime affirme que les Québécois et les Québécoises n'ont pas pour leur argent avec la SAQ et que le monopole de la société d'État «n’offre jamais la meilleure option aux consommateurs», puisqu'il ne fait que «nourrir une inefficace bureaucratie publique qui n’en a jamais assez».
Selon le chef du PCQ, les partis politiques de la province «défendent ce monstre insatiable», alors que son parti «propose de mettre fin au monopole de la SAQ et d’offrir de la concurrence dans la vente de produits alcoolisés, au profit de tous les consommateurs».
Voici le texte intégral qui a été publié par Éric Duhaime:
«Faut sortir du Québec de temps à autre afin de réaliser combien on n’en a pas pour notre argent à la SAQ.
En Italie, où je me trouve présentement, d’excellents vins, entre 1,5 euros et 3 euros, soit entre 2,25$ et 4,50$. Des bouteilles à 15$, 20$ ou 25$ sur les tablettes de la SAQ.
Venez pas me dire qu’on taxe le vice. On n’est plus à l’époque puritaine de prohibition.
Venez pas me dire que c’est pour payer des services publics. Notre système de santé, d’éducation, nos routes, nos déficits historiques…
Venez pas me dire qu’on taxe les riches pour redistribuer aux pauvres. Les moins nantis consacrent un pourcentage supérieur de leurs revenus aux boissons alcoolisées.
Un monopole n’offre jamais la meilleure option aux consommateurs. On ne fait que nourrir une inefficace bureaucratie publique qui n’en a jamais assez.
Les quatre autres partis défendent ce monstre insatiable.
Seul le Parti conservateur du Québec propose de mettre fin au monopole de la SAQ et d’offrir de la concurrence dans la vente de produits alcoolisés, au profit de tous les consommateurs.»
Voici la publication originale d'Éric Duhaime:
Quelques heures plus tard, il a fait un autre statut pour mettre les choses au clair:
Ma publication de ce matin sur le prix du vin à la SAQ versus celui d’un supermarché en Italie fait beaucoup réagir.
Aux défenseurs inconditionnels du monopole public, il faudrait commencer par utiliser des arguments rationnels, pas propager des faussetés.
À ceux qui croient que les bouteilles vendues 2,50$ en Italie ne sont que de la piquette, alors que la SAQ n’offre que de la qualité, vous faites totalement fausse route.
Une étude de l’IEDM rapportait judicieusement l’an dernier que: « Pour un vin payé 11,85$, les taxes et la majoration de la SAQ sont de 9,05$: donc 76 %. »
Le prix réel de votre bouteille pour payer le producteur, le distributeur et le transports est de 2,80$.
Le reste, ce ne sont que des taxes.
L’écart des prix n’a donc rien à voir avec la qualité du produit, ni son pays d’origine, ni les coûts du transport, ni la valeur de l’euro
Pour ceux qui prétendent qu’au Québec, on taxe les riches buveurs de vins afin d’offrir des programmes sociaux aux plus pauvres, une nuance importante s’impose.
Le pourcentage de marge de la SAQ et de taxes sur une bouteille diminue plus la bouteille est chère.
Pour une bouteille à 11,85$, 76% va en taxes et majoration.
Pour une bouteille à 20,95$, ça baisse à 64%.
Pour une bouteille à 614,74$, ça baisse encore à 50%.
Autrement dit, plus vous êtes pauvres et n’avez les moyens de vous procurer que les bouteilles les moins chères à la SAQ, plus votre taux de taxation est élevé.
On appelle cela en économie une taxe régressive.
Vous avez le droit de préférer un monopole public inefficace pour des raisons purement idéologiques, mais cessez d’apporter de faux arguments pour vous opposer à la concurrence dans la vente de vins et spiritueux au Québec.
Croyez-vous qu'Éric Duhaime finira par remporter un jour son combat contre la SAQ?