Mario Dumont réagit suite à l'annonce des l'annulation de 45 concerts au vignoble de Mario Pelchat

Alors que Mario Pelchat doit annuler 45 concerts en raison d'une décision de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), le commentateur Mario Dumont a qualifié la situation comme étant «absurde».

C'est sur la page Facebook du Domaine Pelchat Lemaître-Auger, qui appartient à Mario Pelchat et sa femme Claire Lemaître-Auger, que la nouvelle concernant l'annulation de 45 spectacles a été annoncée.

Mario Pelchat et Claire Lemaître-Auger ont déclaré que «malgré toute notre bonne volonté», les 45 représentations qui étaient prévues au vignoble de Saint-Joseph-du-Lac doivent être annulées: «En effet, la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a prononcé une ordonnance nous interdisant de les présenter au vignoble, alors que nous avons toujours considéré agir en respect de la loi offrant de tels événements dans un cadre agrotouristique et champêtre mettant du même coup en valeur notre exploitation agricole, le vignoble, ses produits et ses artisans.»

Le chanteur, qui assure avoir suivi toutes les procédures à la lettre, en plus d'avoir demandé les permis nécessaires, a confié au Journal de Montréal que les entrepreneurs sont «un peu laissés à nous-mêmes quand on démarre une entreprise».

Mario Pelchat et Claire Lemaître-Auger ont été informés de la décision de la CPTAQ le 12 mars dernier. Les entrepreneurs ont ensuite tenté de renverser la vapeur, mais en vain. Le chanteur a déclaré: «J’ai essayé d’obtenir leur consentement ou leur clémence, mais ils menaçaient d’aller en cour supérieure. À un moment donné, c’est assez de stress. Je fais de l’hyperventilation depuis que ce cauchemar-là a commencé. J’ai beaucoup d’anxiété. Donc, vendredi, j’ai pris la décision de tout arrêter.»

Sur 11 000 billets qui étaient disponibles, le chanteur en avait déjà vendu environ 9000.

Selon ce qu'a indiqué la CPTAQ à Mario Pelchat, une seule plainte aurait fait en sorte qu’aucun concert n’aura lieu au Domaine Pelchat Lemaître-Auger.

Le chanteur a fait remarquer au Journal de Montréal: «J’aimerais savoir qui l’a faite, parce que personne ne s’est plaint du bruit chez les voisins, assure Mario Pelchat. Mon chef de production demeure à 1500 pieds de la salle et on n’entend absolument rien quand les spectacles ont lieu.»

Mario Dumont réagit

La mésaventure de Mario Pelchat a interpellé le commentateur Mario Dumont qui a déclaré avoir de la difficulté à croire la décision de la CPTAQ.

Lors de son commentaire à l'émission Le Québec Matin, le commentateur a lancé: «L’affaire dans le cas de Mario Pelchat [...] c’est que la salle de spectacle, c’est une salle à manger avec des tables, les gens peuvent manger, mais il y a une scène au bout. [...] Les gens peuvent manger, mais ne chante pas! Ne chante pas! Non,-monsieur, si tu chantes, ça devient illégal! Ça force le gouvernement à s’en mêler. C’est absurde, rare.»

Mario Dumont dit croire que la Commission s'est acharnée sur le cas du chanteur: «Si Mario Pelchat faisait une demande pour que huit hectares de sa terre soient retirés de l’activité agricole parce qu’il veut construire une salle de spectacle de la grandeur de la Place-des-Arts, là je dirais OK, la commission met un frein, c’est correct.»

Selon Mario Dumont, cette décision de la CPTAQ empêchera tout simplement une entreprise d'aller à la rencontre de sa clientèle: «Il faut toujours penser que l’un des défis d’un vignoble, c’est d’amener le monde. La plupart sont dans des rangs et des routes rurales qui ont peu de passants. Ce n’est pas illogique pour un propriétaire de vignoble de dire qu’il va faire une visite et un spectacle. Ça me paraît parfaitement logique, aucunement contraire à l’esprit de l’activité agricole au niveau de l’agrotourisme. On doit parler de zèle [de la part de la Commission].»

Enfin, le commentateur n'a pas hésité à remettre en question les arguments mis de l’avant par la CPTAQ: «L’explication de la Commission est sincèrement loufoque. Elle dit qu’elle n’a pas beaucoup d’inspecteurs donc y va juste par plainte. On dit que dans le cas de Mario Pelchat, une personne a porté plainte et que c’est pour ça qu’on a agi. Mais d’autres qu’on tolère parce que personne n’a porté plainte. Comme justice avec l’application de la loi, on repassera. [...] Pour moi, c’est une triste histoire. Les gens qui décident d’investir dans n’importe quel domaine, l’idée d’avoir une PME, un restaurant, une auberge, te rends-tu comptes le trouble que tu te donnes? As-tu pensé au travail? À la prise de risque?»

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