Justin Trudeau jette une douche d'eau glaciale sur les amateurs du 3è lien à Québec
Ça va en refroidir plus d'un !
Justin Trudeau n'a pas caché que l'idée d'un 3e lien interrives le laissait extrêmement tiède.
Alors que le gouvernement fédéral a annoncé le rachat du pont de Québec, le premier ministre Justin Trudeau a montré peu d'enthousiasme lorsqu'il a été questionné au sujet du projet de 3e lien interrives.
Le Journal de Québec s'est adressé au premier ministre afin de savoir si la réfection du premier lien (le pont de Québec) enlevait un des arguments aux partisans du 3e lien.
Alors que le dépôt des conclusions de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra sur la mobilité dans la région de la Capitale-Nationale aura lieu d'ici quelques semaines, le premier ministre a donc joué de prudence en déclarant: «On va être là, partenaires, pour des investissements dans les projets d’infrastructures, dont un projet structurant en transport collectif. On attend tous le rapport de la Caisse [...] Maintenant, avec ce pont qui est garanti pour les prochaines générations, ça enlève peut-être de la pression sur certains arguments.»
Justin Trudeau a ajouté que «c’est pas des arguments que je suis en train de faire de toute façon».
Selon Gilles Lehouillier, les propos du premier ministre laissent toutefois espérer une «évolution positive». Le maire de Lévis a expliqué: «Avant, il disait "Nous n’avons de l’argent que pour le transport collectif". Maintenant, il a dit "attendons de voir les conclusions de la Caisse de dépôt et on va regarder avec le gouvernement [du Québec]".»
M. Lehouillier dit croire que le fait d'«assurer la pérennité du pont de Québec, ça ne change rien à la nécessité d’un 3e lien [...] Au fond, ce lien-là n’a rien à voir avec le pont de Québec».
Le premier ministre Justin Trudeau a pourtant répété lors d'un point de presse «qu’en tant que gouvernement fédéral, on est là pour des projets structurants de transport collectif, ici à Québec et à travers le pays [...] Le fait qu’on possède le pont va nous donner, peut-être, plus de flexibilité à pouvoir remplir des visions partagées par les gens de la région».
Enfin, le maire de Québec Bruno Marchand a assuré que les meilleures stratégies seraient étudiées: «On est maintenant équipés pour penser cette voie de mobilité comme on ne l’a jamais pensée auparavant. Maintenant, on a les clés pour dire comment on la voit pour 2040 [...] Si on la pense pour 2040 dans sa mobilité - à la fois biens et marchandises, mais aussi personnes – on a maintenant les clés pour faire quelque chose. Je pense qu’on sera fiers en 2040.»